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Page:Balzac - Le Comte de Sallenauve, Tome II.djvu/175

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Elle chanta la romance du Saule avec une profondeur d’expression qui émut toute l’assistance, bien que l’épreuve eût lieu devant un aréopage de jugeurs occupés à digérer un dîner où personne ne s’était beaucoup ménagé.

Émile Blondet, qui passait plutôt pour un penseur politique que pour un homme d’imagination, fut surpris dans l’entraînement de son enthousiasme, à battre la mesure. Il est vrai de dire qu’il la battait à faux, mais l’émotion n’en était pas moins constatée. Le morceau fini, Félicien Vernou et Lousteau, allant à sir Francis Drake, lui dirent avec un semblant d’indignation fait pour flatter à la