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Page:Balzac - Le Comte de Sallenauve, Tome II.djvu/250

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déblayée des autres sentiments qui m’ont fait obstacle, la liberté, l’étrangeté de l’aveu que vous venez d’entendre marqueront peut-être dans votre mémoire, et alors il ne serait pas tout à fait incroyable qu’après ce long détour, vous finissiez par me désirer. Si cela arrivait et qu’à la suite de tristes déceptions, vous fussiez, par vos remords, ramené à la religion de l’art, eh bien ! en ce temps-là, à supposer que les années n’aient pas fait pour nous de l’amour une aspiration trop ridicule, souvenez-vous de cette soirée. Maintenant, séparons-nous, car il se fait tard pour un tête-à-tête, et c’est surtout les apparences de fidélité que je suis engagée à garder à mon vieux protecteur étranger.