Page:Balzac - Le Comte de Sallenauve, Tome II.djvu/86

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dre, et tout s’arrange à ton idée. Ce matin de bonne heure on m’annonce qu’une dame demande à me parler. Qui vois-je entrer ? notre étrangère, à laquelle j’avais donné mon adresse pour le cas où elle aurait quelque chose de pressé à me communiquer. Son Joseph lui ayant hier soir parlé assez lestement du projet où il était de se séparer d’elle, la chère belle n’a pas dormi de la nuit, et sa petite tête s’est si bien échauffée, que la voilà débarquée chez moi et me suppliant de la mettre en rapport avec mon homme respectable, auquel elle est résolue de se confier, s’il est honnête homme, parce qu’elle met son amour-propre à ne plus rien devoir à ce gla-