Page:Balzac - Le Comte de Sallenauve, Tome V.djvu/150

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qu’elle éprouvait le besoin de vous exprimer de vive voix sa reconnaissance, et vous étiez trop poli de ne venir point. Le couvent est à deux pas de l’hôtel de Lanty, et, soit dit en passant, la pauvre Marianina qu’on y a conduite de nuit, après lui avoir fait faire en voiture un long trajet, pendant longtemps ne s’est pas doutée que les arbres qu’elle apercevait par-dessus les murs de sa prison étaient ceux du jardin de son père ; vous voyez donc que rien n’était plus simple ; une fois arrivé, la supérieure vous faisait faire un peu d’antichambre et vous retenait ensuite à causer ; pendant ce temps, on avait tout le loisir de prévenir M. de Lanty, et c’est précisément ce qui s’est fait. Seulement, comme