Page:Balzac - Les petits bourgeois, tome 2, 1855.djvu/29

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à son ami Cérizet, que Cérizet refusa, sous prétexte qu’il courait des chances dont les malheurs seraient une cause de brouille avec des associés, il ne pouvait que les prendre à six pour cent, « et, dit-il à Cadenet, vous faites mieux que cela dans votre partie… Associons-nous plus tard pour une affaire sérieuse, mais une bonne occasion vaut au moins une cinquantaine de mille francs, et quand vous aurez cette somme, et bien, nous causerons… »

Cérizet avait apporté l’affaire de la maison à Théodose, après avoir reconnu qu’entre eux trois, madame Poiret, Cadenet et lui, jamais ils ne pourraient réunir cent mille francs. Le prêteur à la petite semaine était donc excessivement en sûreté dans ce bouge, et il eût, au besoin, trouvé main-forte. Par certaines matinées, il n’y avait pas moins de soixante à quatre-vingts personnes, tant hommes que femmes, soit chez le marchand de vin, soit dans le corridor, assis sur les marches de l’escalier, soit dans le bureau où le défiant Cérizet n’admettait pas plus de six personnes à la fois. Les premiers arrivés retenaient leur tour, et comme chacun ne passait qu’à son numéro, le