Page:Balzac - Les petits bourgeois, tome 2, 1855.djvu/32

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bateau. Puis il était entouré d’un petit paravent en bois blanc pour le garantir des vents du côté de la fenêtre et du côté de la porte ; mais ce paravent composé de deux feuilles, le laissait recevoir la chaleur du poêle. La fenêtre avait à l’intérieur d’énormes volets doublés de tôle et maintenus par une barre. La porte se recommandait d’ailleurs par une armature du même genre. Au fond de cette pièce dans un angle, tournait sur lui-même un escalier venu de quelque magasin démoli, racheté rue Chapon par Cadenet qui l’avait fait ajuster, en supprimant, dans le plancher de l’entresol toute communication avec le premier étage, et Cérizet exigea que la porte de l’entresol donnant sur le palier fût murée. Ce domicile était donc une forteresse. En haut, la chambre de cet homme avait pour tout mobilier, un tapis acheté vingt francs, un lit de pensionnaire, une commode, deux chaises, un fauteuil et une caisse en fer en façon de secrétaire, d’un excellent serrurier, acquise d’occasion. Il se faisait la barbe devant la glace de la cheminée, il possé-

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dait deux paires de draps en calicot, six chemises en