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Page:Balzac - Les petits bourgeois, tome 2, 1855.djvu/84

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— Oh si !… répliqua le prêteur à la petite semaine.

— Non.

— 255 --

— Tu ne veux pas lâcher les quinze mille…

Théodose haussa les épaules et regarda fixement Cérizet qui, saisi de ces deux mouvements, garda le silence.

— Vivrais-tu dans ma position, en te sachant sous un canon chargé à mitraille, sans éprouver le désir d’en finir ?… Ecoute-moi bien. Tu fais des commerces dangereux, et tu serais heureux d’avoir une solide protection au cœur de la justice de Paris… Je puis, en continuant mon chemin, me trouver substitut du procureur du roi, peut-être avocat du roi, dans trois ans… Aujourd’hui, je t’offre une part d’amitié décrite qui te servira bien certainement, ne fût-ce qu’à reconquérir plus tard une place honorable. Voici mes conditions.

— Des conditions !… s’écria Cérizet.

— Dans dix minutes, je t’apporte vingt-cinq mille francs contre la remise de tous les titres que tu as contre moi…

— Et Dutocq et Claparon ?… s’écria Cérizet.

— Tu les planteras là… dit Théodose à l’oreille de son ami.