Page:Balzac Histoire des oeuvres 1879.djvu/119

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Elle était accompagnée d’une note (voir tome XXII, page 393), et se terminait par le fragment suivant qui ne se trouve que dans cette édition et celle de Charpentier, 1839 ; après les mots : « Te voilà sage ; désormais aie des passions, mais de l’amour, » on lisait :

— Fi…

— C’est de la niaiserie ! dit Henri de Marsay. Il ne faut l’introduire en nous que comme une drogue qui, à certaine dose, augmente le plaisir. Autrement, autant lire Kant, Fitche, Schelling ou Hegel et autres farceurs.

— Voilà un homme ! s’écria Ronquerolles en frappant sur l’épaule de Marsay.

— Oui, ça n’a été pour moi qu’un poëme ! dit Montriveau lorsque les tournoiements de l’onde s’effacèrent dans le sillage du brick.

— On t’accorde le poëme, pour satisfaire à ce qui te reste de faiblesse humaine, camarade, dit de Marsay en lâchant avec grâce la fumée de son cigare. Ta duchesse !… je l’ai connue. Elle ne valait pas ma Fille aux yeux d’or. Et cependant je suis sorti tranquillement un soir de chez moi pour aller lui plonger mon poignard dans le cœur. Tu n’étais pas encore des nôtres !

Balzac enleva toutes les divisions de cette partie et lui donna pour la première fois le titre de la Duchesse de Langeais, qu’elle a gardé depuis, dans l’édition de Charpentier in-12, 1839, qui ne contient que les deux premiers épisodes de l’Histoire des Treize. Ce n’est qu’en 1843 qu’il enleva la note de cet épisode et y mit une dédicace, dans le tome I de la troisième édition des Scènes de la Vie parisienne (première édition de la Comédie humaine, tome IX).

Le troisième et dernier épisode : la Fille aux yeux d’or, annoncé d’abord sous le titre de la Femme aux yeux rouges, parut inédit en volumes en 1834-1835, dans les tomes III et IV de la première édition des Scènes de la Vie parisienne, accompagné d’une note datée de Meudon, 6 avril 1835 (voir tome XXII, page 394). Cette version était divisée en trois chapitres dont le premier seul, Physionomies parisiennes, daté de Paris, 15 mars 1834, parut à la fin du tome III, en avril 1834, précédé de cette épigraphe :

« Tout mouvement exorbitant est une sublime prodigalité d’existence. »

(Traité complet de la vie élégante, théorie de la démarche ; ouvrage inédit de l’auteur.)

Quant aux deux autres : Singulière bonne fortune et la Force du sang, datés de Meudon, 6 avril 1835, ils ouvrirent le tome IV, en novembre 1835. Le premier chapitre de cet épisode, dont la fin coïncide dans l’édition actuelle avec la ligne 31 de la page 276, contient des frag-