— C’est si amusant ! On a beau vanter la pêche et la chasse, traquer l’homme dans Paris est une partie bien plus intéressante.
Nous nous aperçûmes que ce curieux produit de l’écume qui surnage aux bouillonnements de la cuve parisienne, où tout est en fermentation, se piquait surtout d’être philosophe.
— Et vous me paraissez être un homme remarquable, lui dis-je.
Fromenteau ne donna pas signe d’émotion.
— J’ai de grands talents, répondit-il ; mais on les a pour rien, c’est comme si j’étais un crétin !
Et il se condamna bravement au lieu d’accuser les hommes. Trouvez beaucoup d’artistes méconnus qui n’aient pas plus de fiel que Fromenteau !
— Les circonstances ont été contre moi, dit-il en terminant ; je pouvais être cristal, je suis resté grain de sable. Voilà tout.
Et le petit père Fromenteau s’en alla sans nous saluer. Un vrai trait de génie.
La partie reproduite de l’Espion à Paris, commence page 288, ligne 20 ; celle du Luther des chapeaux, page 290, ligne 22, et celle d’une Marchande à la toilette, page 296, ligne 8.
LIV. Les Petits Bourgeois. Dédié à Constance-Victoire. Non daté. Cet ouvrage que Balzac avait laissé inachevé, quoiqu’il l’eut déclaré pourtant presque terminé en mars 1844 (voir tome XXII, page 573), et, en octobre 1846, composé depuis dix-huit mois à une imprimerie (voir tome XXII, page 365), s’appelait alors les Petits Bourgeois de Paris. Il parut posthume dans le Pays du 26 juillet au 28 octobre 1854, puis en volume, chez Potter, en deux parties : les Petits Bourgeois et les Parvenus, chacune formant quatre volumes, la première publiée en 1856 et la seconde en 1857. Voici les divisions de ces versions, divisions supprimées aujourd’hui :