Page:Balzac Histoire des oeuvres 1879.djvu/36

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

parurent d’abord détachés, et même, dans la première édition de librairie, où ils forment le tome IV de la deuxième édition des Scènes de la Vie privée, mai 1832, ils ne sont pas réunis entre eux, et un avis de l’éditeur (voir tome XXII, page 382) donne seul quelque lien aux chapitres. Dans l’édition suivante, où les chapitres sont datés, tome IV de la troisième édition des Scènes de la Vie privée, 1834-1835, Balzac intitula le tout Même histoire, et fit une préface datée du 25 mars 1834 (voir tome XXII, page 382), qui expliquait sommairement sa pensée ; pourtant ce ne fut qu’en 1842, dans le tome III de la cinquième édition des Scènes de la Vie privée (première édition de la Comédie humaine), que les personnages continuèrent à porter les mêmes noms à travers les divers chapitres du roman, qui devint alors définitivement un ouvrage suivi. Il est facile de découvrir le motif qui avait forcé l’auteur à ne pas attribuer d’abord à une même personne les diverses aventures de la Femme de trente ans. À l’époque où il publiait les différents chapitres de cette œuvre, qu’il fait commencer en 1813, sous le premier Empire, l’héroïne n’eût pu, si c’eût été un seul et même personnage, avoir atteint l’âge qu’il lui attribuait dans les différentes parties de son récit, qui embrasse une période de trente et un ans ; aussi s’empressa-t-il, en préparant la dernière version qu’il ait corrigée de ce roman, de le dater de 1828-1844 au lieu de 1828-1842, afin de prolonger encore l’intervalle existant entre la date du début et celle de la fin de l’ouvrage. Il rendit possible ainsi l’indication qu’il plaça à la première ligne du dernier chapitre, que l’histoire s’achève en 1844, et non plus en 1842, comme dans l’édition précédente. La dédicace fut publiée pour la première fois en 1842 dans le tome III de la cinquième édition des Scènes de la Vie privée (première édition de la Comédie humaine).

Voici maintenant l’origine de ces divers chapitres. Le premier, Premières fautes, a paru pour la première fois sous le titre de : le Rendez-vous, dans la Revue des Deux Mondes, numéros de septembre et d’octobre 1831 ; il y était divisé ainsi : la Jeune Fille, la Femme, la Mère, la Déclaration, le Rendez-vous. La première de ces divisions avait déjà paru, signée « comte Alex. de B. », dans la Caricature du 25 novembre 1830, sous le titre de : Dernière Revue de Napoléon, et elle a reparu depuis dans divers journaux reproducteurs sous celui de : une Revue au Carrousel ; ce morceau finit à la fin de la ligne 16, page 530. Le Rendez-vous parut pour la première fois en volume et sous ce titre dans le tome IV de la deuxième édition des Scènes de la Vie privée, mai 1832. Ce n’est que dans la troisième édition, 1834-1835,