Même, je m’intéresse à ton sort comme un chien
Qui veille encor, le cou blessé par un lien.
La Perse te menace et veut, comme naguère,
Te meurtrir ; nous verrons se réveiller la guerre
Et bientôt, frémissants comme un ardent réveil
D’aurore, et sur leurs pas versant un flot vermeil.
Tes citoyens armés pour les vaillantes luttes,
Marcheront, au son des cithares et des flûtes.
Va, guide-les, grandis la gloire de ton nom,
Et tu triompheras de tout.
De toi.
Et farouche ? Rien.
Pas plus, en vérité.
Il a fui, le fantôme horrible de la Faim,
Tu sus tout accomplir, imaginer, résoudre ;
Mais cette main, qui tient l’épée et tient la foudre,
T’élèvera plus haut qu’on ne peut le penser,
Et tu verras comment je sais récompenser.
Scène cinquième
Oui, nous verrons des jours de triomphe, et les armes
De Crésus vaincront.