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LES EXILÉS



Le Pantin de la petite Jeanne


À présent, le pantin est accroché devant
Votre table. Il est là, bien tranquille, et souvent
Il sourit. On l’a fait avec une poupée
Habillée en Pierrot. Sa taille est bien drapée ;
Puis il est gracieux comme le jour qui naît.
Il songe, avec des yeux bleu sombre. Si ce n’est
Que les rubans, les nœuds d’amour et les bouffettes
De son habit sont bleus, et ses deux lèvres faites
En vermillon, il est tout blanc, comme l’hiver.
À son petit chapeau tient un anneau de fer
Pour qu’on puisse le pendre avec un fil. Sa face
Est d’un rose charmant que jamais rien n’efface,
Et l’habit est de neige et les agréments bleus.
Il garde la douceur des êtres fabuleux :
Il est sérieux, mais avec un air de fête.
Il est blanc. Ses cheveux, qui volent sur sa tête,