Page:Banville - Dans la fournaise, 1892.djvu/162

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À présent, c’est la certitude
Qui baigne ses yeux de clarté,
Et sa glorieuse attitude
Est celle de la Vérité.

Il sait. Il a vu les mêlées,
Les deuils, les colères, les pleurs,
Les misères échevelées,
Le groupe sombre des Douleurs.

L’âpre Exil, qui livre avec joie
L’homme au courroux des éléments,
L’a promené, comme une proie,
Sous les tristes cieux incléments.

Ayant encor dans son oreille
La plainte des longs jours vécus
Au bruit de la grêle pareille,
Et les hurlements des vaincus,