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L’ARMOIRE


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AU DOCTEUR GÉRARD PIOGEY


Ce conte est dédié comme le très-faible témoignage d’une reconnaissance infinie par son ami,
Th. de B.

En vérité, plus je la regardais, moins je pouvais détacher mes regards de cette tête charmante, et je ne saurais dire à quel point elle éveillait en moi des idées de calme profond, de volupté douloureuse, de repos mystérieux dans un lieu embelli par les recherches du luxe et de l’élégance. Non-seulement elle avait la beauté, mais elle avait aussi ce charme saisissant et incisif de l’étrangeté qui nous emporte dans des abîmes de rêverie. Autour du front bas et large, puissamment modelé, une chevelure démesurée, d’une finesse arachnéenne, crêpée et courte sur le devant comme dans les figures