Et l’Ange, châtiant autant, ma foi ! qu’il aime.
De ses poings de géant torture l’anathème ;
Mais le damné répond toujours : « Je ne veux pas ! »
Sonnet — irrégulier, parce que, bien que les quatrains
soient écrits sor des rimes pareilles, la disposition en
est contrariée, — le premier quatrain ayant ses rimes
masculines au premier et au quatrième vers, tandis
que le second quatrain a ses rimes masculines au second
et au troisième vers.
Je te donne ces vers afin que si mon nom
Aborde heureusement aux époques lointaines,
Et fait rêver un soir les cervelles humaines,
Vaisseau favorisé par un grand aquilon.
Ta mémoire, pareille aux fables incertaines.
Fatigue le lecteur ainsi qu’un tjmpanon.
Et par un fraternel et mystique chaînon
Reste comme pendue à mes rimes hautaines ;
Être maudit à qui, de l’abîme profond
Jusqu’au plus haut du ciel, rien, hors moi, ne répond !
Ô toi qui, comme une ombre à la trace éphémère.
Foules d’un pied léger et d’un regard serein
Les stupides mortels qui t’ont jugée amère.
Statue aux yeux de jais, grand ange au front d’airain !
À propos du Sonnet, méditer avec grand soin les observations suivantes :
1° La forme du Sonnet est magnifique, prodigieusement belle, — et cependant infirme en quelque sorte ; car les tercets, qui à eux deux