Page:Banville - Petit Traité de poésie française, 1881.djvu/231

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S’habille-t-on de vélin ?
Hélas ! ma chevance expire ;
Soucis vont me déconfire ;
J’en suis pJus jaune que cire.
Par un si falot martyre
C’est trop apprêter à rire.

Et puis, pour un qui m’admire,
Maint autre et maint me déchire,
Contre mon renom conspire,
Veut la Rime m’interdire :
Tel cherche un hon Médecin,
(S’il en trouve il sera fin)
Pour me guérir du délire.
Et, comme à cerveau mal-sain,
L’elléhore me prescrire.
Je ne suis ni le plus vain.
Ni le plus sot Écrivain .
Si sçai-je hien pour certain
Qu’aisément s’enflamme l’ire
Dans le Littéraire empire.
Despréaux encor respire.
Toujours franc, toujours mutin.
Adieu vous dy, triste Lyre.

Jouter avec ce beau Sire
Seroit pour moi petit gain;
Sans bruit mes guestres je tire.
C’est trop apprêter à rire ;
Adieu vous dy, triste Lyre.


Le Virelai (Nouveau) est tout entier écrit sur deux rimes.

Il commence par deux vers qui sont destinés à