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CHAPITRE X

DE QUELQUES CURIOSITÉS POÉTIQUES


Je vais parler, en terminant, de quelques curiosités poétiques, je veux dire de quelques poëmes qui tirent leur principal charme de leur étrangeté même. Ce sont la Sextine (bien qu’elle mérite peut-être mieux que d’être classée ainsi parmi les poëmes bizarres,) la Glose, le Pantoum, et, si l’on me permet d’y joindre ce jeu d’enfant, l’Acrostiche. Puis, après avoir mentionné ce que Pierre Richelet a nommé les Vieilles Rimes, j’essayerai de donner dans une très-brève et très-rapide Conclusion la pensée même du livre que j’achève, avec le regret d’avoir été si fort au-dessous de ma tâche.


La Sextine. — C’est un de nos poètes les plus savants et les plus délicats, M. le comte de Gramont, qui, d’après la Sextine italienne de Pétrarque, inventa, créa la Sextine française[1], en

  1. Chant du Passé, par le comte de Gramont, 1830-1848. Un