maître et de savoir s’il y a des tares dans les diamants de Victor Hugo. Quoi qu’il en soit, il résume en lui la dernière perfection, la force créatrice de notre poésie épique, lyrique et dramatique. On est poëte en raison directe de l’intensité avec laquelle on admire et on comprend ses œuvres titaniques.
Les impuissants et les paresseux, qui ne seraient pas fâchés d’avoir l’original et touchant
génie d’Alfred de Musset, ont inventé de l’opposer à Hugo, pour se dispenser de travailler,
parce qu’il leur est plus facile d’imiter les fautes
de rime et les négligences voulues du poëte de
Rolla que d’apprendre leur métier. Quant à Lamartine, dont les dons uniques furent une inspiration inimitable et un sens musical prodigieux,
ceux qui prétendent étudier quelque chose chez
lui sont des farceurs ou des jocrisses.
Et adieu ! sois simple, bon, enthousiaste, épris
du beau, humble de cœur, et ne te laisse pas renvoyer à l’ignorance sous prétexte de naïveté. On
ne redevient pas naïf parce qu’on est resté ignorant. Pas plus qu’un vieillard habillé en poupon
ne redeviendrait pour cela un enfant aux lèvres
roses ! Et surtout, sois bien persuadé que moi qui