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Page:Banville - Théophile Gautier, ode, 1872.djvu/15

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III





La Beauté ! c’est le seul poëme
Que tu chantas sous le ciel bleu,
Grand porteur de lyre, et toi-même
Tu fus sage et beau comme un dieu.

Sans que rien jamais la courrouce,
Un regard calme et contempteur
Brillait dans ta prunelle douce ;
On eût dit qu’un divin sculpteur,

Dans son jardin planté de vignes,
Épris du beau comme du bien,
Avait pétri les nobles lignes
De ton visage olympien.