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passager d’un récit plus ou moins vivant ; on ne lit pas le témoignage du vrai dans le même esprit que les scènes plus ou moins naturelles d’un roman ; on y cherche une instruction solide, une connaissance complète des choses, des leçons morales, des conseils politiques, des comparaisons avec le présent. Or, c’est ce qu’on ne rencontre pas toujours à travers le charme des narrations particulières. La connaissance des faits généraux n’est point donnée par le témoin, qui ne nous raconte que ce qu’il a fait, que ce qui s’est trouvé à portée de sa vue. Le soldat qui rapporte le récit d’un combat saura bien dire ce qui s’est passé sous ses yeux. Nous apprendrons de lui un épisode du champ de bataille ; ses impressions et son langage nous seront un indice de l’esprit et de la composition de l'armée, des mœurs du temps, de la nature de la guerre mais