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et qui se fait reconnaître comme donné par la nature, sans procéder d’aucune imitation étrangère ou antique. Juger et raconter à la fois ; manifester tous les dons de l’imagination dans la peinture exacte de la vérité ; se plaire à tout ce qui a de la vie et du mouvement ; laisser au lecteur, comme à soi-même, son libre arbitre pour blâmer et approuver ; allier une sorte de douce ironie à une impartiale bienveillance, tels sont les traits principaux de la narration française.

La comparaison fait mieux ressortir encore cette couleur nationale et caractéristique. Quand on lit cette suite de mémoires récemment publiés en français sur la révolution d’Angleterre, on est frappé du manque de mouvement dans le récit ; on y remarque, avant tout, l’intention unique et sérieuse de faire prévaloir son opinion, sans faire res-