Page:Barbey d'Aurevilly - Une vieille maitresse, tome 2.djvu/27

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


II

ON GUÉRIT DE LA PEUR


Quand madame d’Artelles, retirée dans son appartement, eut cacheté la lettre qui précède, à son ami et un peu vassal M. de Prosny, elle quitta l’embrasure de la fenêtre à la lumière de laquelle elle avait tracé sa missive, et elle descendit dans le salon.

C’était le moment où d’ordinaire il s’y trouvait toujours quelqu’un. Cinq heures du soir venaient de sonner. À cette heure-là, madame de Flers, qui déjeunait seule et qui avait reçu chez elle tout le jour soit M. de Marigny, soit Her-