ne peut mourir que sous des raisons spiritualistes, tout de même le Matérialisme ne peut périr et crouler que sous des raisons, tirées de lui-même : or l’honneur de M. Flourens, est d’être venu nous les donner !
IV
Encore une fois, voilà le vrai mérite de M. Flourens ! Voilà la gloire sérieuse de cet esprit, léger seulement par l’expression, qui a porté dans la science un sourire inconnu et charmant. Un jour il a été terrible et il a souffleté le matérialisme avec un scalpel ! Puis, il a repris son sourire, dans lequel aucun scepticisme ne se joue. L’historien de Magendie a l’originalité d’être convaincu. Non-seulement il est spiritualiste, puisqu’il est cartésien, et nous avouons que jamais ce spiritualisme-là ne nous a paru très-formidable et très-auguste ; mais il est chrétien, et il a toujours mis sa science derrière le christianisme, ce qui est sa place, malgré les rébellions insolentes de quelques savants ! Sur la création, il est pour Moïse, et sur l’unité de la race dans le genre humain ; il croit aux causes finales, mais, comme il le dit, avec un sens délié et profond, il ne conclut pas « le dessein suivi, des causes finales, mais les causes finales du dessein suivi. » II n’est guère possible de dire plus juste et de penser plus fin.
Finesse et justesse, ce sont, en effet, les qualités supérieures de M. Flourens, c’est de justesse dans l’