domine le spectacle. L’ironie de sa parole, la revanche de Dieu y vibre si fort que c’est plus terrible à entendre que l’enfer n’est hideux à voir !
Malheur à vous qui, sur la terre,
Ayant le choix, avez opté,
Non pour une existence austère,
Mais pour la douce volupté !
Enfants gâtés de la paresse,
Dans une coupe enchanteresse,
L’amour vous versait son ivresse,
Les fleurs jonchaient tous vos chemins !
Mais vous allez, contraste horrible !
Pour un bonheur imperceptible,
Souffrir un mal intraduisible
A tous les langages humains !
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Oh ! la terre aux moites ondées !
La brise caressant les fleurs !
Et les campagnes fécondées
Que l’aube arrosait de ses pleurs !
Oh ! les verdoyantes savanes !
Le bain dans des eaux diaphanes
Que les saules et les platanes
Bordaient d’un mobile rideau !
La voûte des forêts ombreuses !
Le frais des grottes ténébreuses !
Les fruits aux pulpes savoureuses !
Oh ! seulement un verre d’eau ! Un verre ? pas même une goutte
Pour votre palais desséché.
Ah ! vous saurez ce qu’il en coûte
Lorsqu’on a suivi le péché !
Les chaudes vapeurs sulfurines
Par votre bouche et vos narines
Racorniront dans vos poitrines
Vos durs poumons altérée d’air,