du tout parmi ces riens que des têtes couronnées ou des filles de millionnaire peuvent seules porter ! Et Jeux de rimes non plus n’est pas un mensonge, car elles n’ont jamais, ces pauvres rimes qui, d’ordinaire, ne s’amusent pas (les rimes, ces galériennes du mètre ! ), joué mieux dans leur bagne, et depuis que la poésie moderne leur a permis de faire de leur boulet qui traîne un bilboquet qui saute, elles n’ont jamais engagé de pareille partie ! Que s’est-il donc passé, qu’y a-t-il pour que M. Amédée Pommier se permette de n’être plus le poète de la forme autrefois si ferme, si droite et si sévère, le Boileau ardent qui s’était chauffé à ce Malherbe de flamme qu’on appelle Victor Hugo ? qu’y a-t-il pour qu’il ne soit plus le satirique et tout à la fois le comique, qui fut le Callot de l’enfer, puisqu’il venait après le Dante, car M. Amédée Pommier a été tout cela ! vous venez de le voir.
M. Amédée Pommier n’est pas d’hier dans la littérature. Il est de la glorieuse ventrée de poètes qu’avait portés 1830. Dans le romantisme contemporain que ceux qui sont venus après ce romantisme nous feront adorer, M. Amédée Pommier est un des hommes de la première heure, et il a persévéré, vertu diabolique ou divine ! Malgré les malheurs arrivés aux vers, il a été assez héroïque pour leur rester fidèle, et après vingt ans vous le retrouvez l’homme aussi de la dernière heure, car personne, parmi ceux qui les aiment, les vers, — comme les femmes veulent être aimées, — pour eux-mêmes, — ni M. Théophile Gautier, dont l’expression tue la pensée comme le vampire tue la jeune fille, — pour