être Parnassien. Être Byronien, ce n’est pas être d’une École : c’est être d’une Race.
Et il est de celle-là. Il est justement de cette famille de poètes naturellement les plus antipathiques à l’esprit qui régnait alors, et qui ne concevait la poésie que comme il concevait la peinture et toutes choses, c’est-à-dire sans idéal, sans hauteur d’esthétique, sans spiritualité et sans grandeur. Qui ne sait que la plus triste et la plus basse réaction s’est faite contre lord Byron, contre son génie et sa gloire ?… Qui ne sait qu’on en a presque proclamé la déchéance, comme celle d’un gouvernement dont on était las ?… Théophile Gautier avait vécu toute sa vie de poète sans être Parnassien, mais les Parnassiens l’ont réclamé comme un des leurs et ils se sont mis à l’ombre de ses ailes, à cet homme qui n’en avait pas ! — à cet uomo di sasso d’Emaux et Camées. Eh bien, Théophile Gautier a été un des premiers à protester contre le génie de lord Byron !… Aurait-il osé écrire tout ce qu’il en disait ? Pour lui, c’était un passionné, quel crime ! Il n’avait ni la correction, ni la réalité, ni le mérite d’ouvrier, ni l’impassibilité des grands poètes qui croient que l’on peut donner des leçons de poésie comme de grammaire et de calcul. En vain avait-il enflammé la tête et fait battre le cœur à toute une génération, et à une génération autrement vigoureuse que celle qui lui a succédé, on comparait ses poèmes, pour l’effet, à de vieux sujets de pendule, et le Sélim