Page:Barbey d’Aurevilly - Les Quarante Médaillons de l’Académie.djvu/111

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
103
M. DE LAMARTINE

allé de lui-même, dans ce hâvre de vieux hérons moroses qui n’était pas fait pour un oiseau du Paradis comme lui, et il s’aperçoit maintenant à quelle espèce il s’est appareillé. Je n’ai point à juger ici M. de Lamartine comme homme et comme écrivain politique. Sur ce terrain-là, ce n’est plus le divin Lamartine. Il s’y brise et brise le cœur de ceux qui savent l’aimer. Je dirais des choses trop sévères pour lui, trop tristes pour moi, et inutiles ici, car il ne s’agit que des académiciens en ces Médaillons, et c’est le poëte qui fit entrer M. de Lamartine à l’Académie… Depuis qu’il y est, du reste, l’homme politique vaincu n’y a pas, du moins, comme les autres Déchus politiques qui y fourmillent, clabaudé misérablement contre le pouvoir qui nous a sauvés de leurs fautes et de leurs sottises… Il ne va pas même à leurs séances, et il en sourit… Le mépris ne tombe bien que