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LA COMÉDIE DE LA CRITIQUE


Jeudi, 21 février 1867.     


I.


Un chroniqueur démissionnaire, mais heureux, nous annonçait l’autre jour, à cette place, que définitivement « la Critique était morte », et dansait même une danse assez peu respectueuse sur le cadavre de la pauvre diablesse... Il disait là, mais au passé, ce pirouettant et macabresque Chroniqueur, ce que nous avions déjà dit, nous, au futur. Il confirmait, juste à un an de distance, ce que nous avions prophétisé sur le peu de durée de la Chronique, de cette pouilleuse de petits faits, dans une littérature qui semblait atteinte de la maladie pédiculaire. Rongés donc par cette vermine de commérages et de cancans qui les a dévorés, les Chroniqueurs crèvent présentement comme Antiochus et