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Page:Barbey d’Aurevilly - Les Ridicules du temps, 1883, 3e éd.djvu/14

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comme Sylla, — rien n’est plus drôle, — et à l’exception de MM. Henri Rochefort et Aurélien Scholl, seuls, encore très vivants, ils râlent tous agréablement, — nous appreud M. Jules Vallès, qui, lui, s’est sauvé en Auvergne pour échapper à la mortalité générale et de là secoue ses oreilles... sur les oreilles de ses confrères. Certes, nous n’avons pas mis le pistolet sur la gorge pour le faire dire à M. Jules Vallès, mais, ma foi, nous ne sommes pas fâchés d’apprendre cela ! Nous ne sommes pas fâchés de savoir par l’un d’eux, — l’un des bons, — revenu et recru de ses courses, que les Chroniqueurs, ces lièvres qui ont tant couru après la nouvelle et le mot, sont maintenant vidés... comme des lièvres ! que les voilà à bout d’haleine, de ressources, de vieux mots refaits et retapés, de Bachaumont, d’anas et de tout, et que, pour parler leur délicieux langage, ils en sont, pour de bon, à leur mot de la fin ! Seulement, une question et une question intéressante! Quel profit va faire cela à la littérature?... Quel changement allons-nous voir se produire dans les habitudes déjà dépravées que ces messieurs ont données au public?... Qui pren- dra, avec ou sans bénéfice d’inventaire, la succession ouverte de la Chronique trépassée?... Sera-ce la Critique? La Critique d’idées, mise à bas et chassée par les petits faits et par les anecdotes, — cette révolte de gamins! — qui viendrait reprendre,