Page:Barbey d’Aurevilly - Pensées détachées, 1889.djvu/85

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t-on davantage ; mais on porte un signe dans le cœur, signe maudit ou béni, mais ineffaçable. Le doigt de la première aimée, c’est comme celui de Dieu : l’empreinte en est éternelle. À chaque amour qui finit, à chaque illusion qui s’en va, à chaque boucle de cheveux coupée sur des têtes mortes, une seule image se traîne dans le vide du cœur et il semble toujours qu’il n’y en a qu’une seule qu’on ait trahie.

(Tiré de Ce qui ne meurt pas.)

XXXVI

Les âmes hors du commun s’entendent même quand elles s’éloignent.

XXXVII

Quand une jeune femme accuse son mari dans des confidences à sa mère, ou elle, est une âme sans noblesse ou elle ne l’aime plus.