Page:Barbey d’Aurevilly - Poussières.djvu/97

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Te l’avais-je assez exaltée
Pour résister à ton futur vainqueur ?
Ai-je cru te l’avoir plantée
Assez avant, dans ton trop faible cœur ?
J’avais donc mis trop haut ton âme.
En toi de la fierté ? non ! pas même d’orgueil !
Est-ce que tu pouvais être plus qu’une femme ?
Les bras fermés sur toi sont pour moi ton cercueil.
Et si, devant mes yeux, un de ces soirs peut-être,
Tu passes, entraînant tous les cœurs sur tes pas,
Ne baisse pas les tiens ; ― car tu m’as fait connaître
Ce genre de mépris qui même ne voit pas !…