Page:Barbey d’Aurevilly - Premier Memorandum, 1900.djvu/212

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de cœur que l'histoire de ce mariage. — Guérin, comme de juste, paraît fort heureux, et moi aussi parce que je crois qu'il a besoin d'un foyer à lui. Il aura le temps de travailler non pour vivre, mais pour penser ou pour retentir .

— du reste, qui n'a pas besoin d'un foyer ? Byron

n'en médisait tant que parce qu'on avait détruit le sien. Gaudin est venu, — prétend avoir rencontré ma boiteuse (une charmante boiteuse avec des pieds irréprochables que j'ai rencontrée chez Valentino, il y a quelques jours), mais je ne le crois pas. — c'est un maniaque qui veut connaître tout le monde, même les gens qu'il n'a jamais vus. — lu et fait diverses choses, — je ne sais plus quoi. — habillé.

— dîné chez Gaudin. — chanté du Désaugiers

au dessert, un vrai poëte, celui-là, peignant et sentant, naïf et sans le moindre esprit, mais d'un entrain plus puissant que l'esprit même, comme tout poëte. — pris du café à Corazza. — les bandeaux noirs d'Obermana semblaient humides et sa joue était plaquée de vermillon brûlant. — belle ainsi ! — monté au boulevard. — allé chez la marchesa.

pas trouvée, caramba !

— l'air coupant comme

Tortoni, enveloppé dans mon manteau, un clair de lune chatoyant dans les capotes de satin et les robes de soie du régiment d'Amaïdées, qui remuaient leurs croupes vénales au boulevard. — ennuyé d'attendre il