Page:Barbey d’Aurevilly - Premier Memorandum, 1900.djvu/213

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signor Gaudino, rentré. — écrit ceci et vais me mettre à écrire à la marchesa et à mon travail sur le livre d'Alletz.

9 novembre.

levé d'assez bonne heure, du moins pour moi. — souffrant. — des douleurs d'entrailles assez vives, donc supprimai le déjeuner. — pris seulement du vin dans du bouillon, sorte de remède qui me réussit toujours. — travaillé. — ai écrit une lettre à ma tante, pleine d'affection et de mansuétude, la lettre, s'entend, et non la dame, du moins à mon endroit. — mais cela donne une merveilleuse souplesse à l'esprit que d'écrire ce qu'on ne pense pas. — après ma lettre, repris mon travail, — l'attention vive et l'esprit fécond. — le jour est tombé. — pour éviter d'incompréhensibles influences que ma raison domine, mais ne peut supprimer, je n'ai pas voulu rester chez moi. — je deviens la proie d'une espèce d'aliénation sombre dans la solitude de mes soirs.

— coiffé, habillé, dîné chez Gaudin, — et à

Corazza après. — G s'en est allé et je suis remonté chez moi pour mes lettres. — trouvé un billet de la marchesa.

— allé chez elle jusqu'à minuit. —