Page:Barbey d’Aurevilly - Premier Memorandum, 1900.djvu/238

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soir.

dîné chez Gaudin. — Il fallait que le cher garçon allât à quelque spectacle ce soir (mais pas seul, avec sa beauté, je suppose), pour nous quitter aussi drôlement qu’il nous a quittés. — Descendu à Corazza où j’ai pris du café, mais sans alcool. — Attendu L. B. avec qui je devais aller à l’opéra, mais il n’est pas venu, et je suis descendu à Valentino écouter du Beethoven que je préfère à tous les opéras possibles. Assez de monde, — entre autres la maîtresse du duc De G... avec qui j’étais en loge l’autre jour aux variétés et la jeune fille qui l’accompagne siempre, — pas jolie, pas remarquablement tournée, mais une courbe gracieuse d’épaule bien tombante : — du reste l’air de ce qu’elle est : — élève de l’école militaire des catins. — je rentre les nerfs bien et la tête saine. J’ai envie de lire dans mon lit l’ouvrage de Michel Chevalier sur l’Amérique. Voyons !...

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