Oh ! Oh ! Oh ! Encore une fière pause. Quel
soubresaut il fait, ce char de la vie, comme dit
Pindare. — les jours en blanc sur ce Memorandum, pourquoi ne le sont-ils pas de même dans ma mémoire ?
Du moins ce serait cela de gagné ! J’admire dans quel
petit cercle se traîne la vie ! Comme ce sont les
mêmes soins, le même détail de jours, les mêmes
douleurs, le même ennui ! L’esprit lui-même, qui
devrait modifier de sa variété la monotonie des
événements qui se jouent autour de nous et qui nous
frappent, l’esprit lui-même, n’a qu’un petit nombre
d’attitudes bien vite épuisées. — J’ai essayé de
beaucoup de choses (car enfin l’homme doit connaître,
ne fût-ce que pour connaître) et rien encore ne m’a
satisfait et retenu. J’essaierai quand je le pourrai
de la vie des voyages, mais j’ai comme le
pressentiment du néant de cette vie. Je ne vois
encore que la vanité qui dure en
nous et dont les jouissances ne tarissent pas. Cela
révoltait avant-hier chez la marchesa, où je le
disais, parce que, par vanité encore, les hommes sont
trop couards pour se juger.
Rien de nouveau en politique : si ce n’est que l’opinion à la chambre des pairs s’est prononcée pour