Page:Barbey d’Aurevilly - Premier Memorandum, 1900.djvu/54

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lui un bain de pieds brûlant et fortement sinapisé. C'eût été un excellent exercice pour un spartiate. — lu les journaux, — puis Pausanias, — puis Bulwer tout le jour. — mon dieu ! Comment s'y prennent les gens qui ont de l'intérêt pour ce qu'ils font ? — coiffé. — essayé des vêtements neufs. Allaient bien. Le culte de la forme se soutient toujours en moi, ce qui prouve que le diable, si vieux qu'il puisse être, ne devient point ermite, et que les proverbes en ont menti .

Car vieux, je le suis, à croire que ce qu'ils appellent mon âme fut forgée le premier jour de la création. Sorti. Dîné avec Gaudin chez C. — au café. — Obermana était magnifiquement pâle ce soir, et des yeux cernés comme si elle se les fût noircis et peints à la manière turque et qui donne tant d'expression au regard. J'ai le plaisir le plus désintéressé à regarder cette femme. — c'est l'impression pure de la beauté, non de la beauté parfaite, car je sais les défauts d'Obermana,

mais de la beauté néanmoins : la beauté n'excluant pas l'imperfection ou les imperfections, mais les noyant dans un ensemble harmonieux.

Monté au boulevard seul. Un temps sale et humide.

-fait une visite à... personne ! — revenu. — rencontré F B promené ensemble. Parlé histoire et de ses travaux actuels. Passé beaucoup de temps à bavarder. — allé chez la Graciosa, pauvre penchée qui se redresse.