Page:Barbey d’Aurevilly - Premier Memorandum, 1900.djvu/74

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je ne grossirais pas le nombre de ses courtisans, et j'ai imprégné le peu de paroles adressées à elle d'une forte dose d'ironie, reprenant en sous-œuvre ce qu'elle disait et l'exagérant jusqu'à l'absurde. — après le thé, assisté à des conversations littéraires vraiment curieuses. De la critique comme celle du marquis et de la bégueule de l' école des femmes.

-que ce pauvre Guérin aurait souffert en écoutant cela ! Moi je riais, mais ce rire était triste. On jaugeait les bêtises. — revenu ennuyé et avec des torrents de mépris pour tout ce que j'ai vu et entendu.

N. B. — ce qui me frappe le plus en province, c'est le faux.

Aujourd'hui, réveillé souffrant après une nuit agitée. Une torpeur plutôt qu'une douleur de tête, et des déchirements dans la poitrine. — lu les journaux. Rien de neuf, si ce n'est le succès de Gomez et de las carlistas en Espagne, et l'arrivée du danseur Guerra à Paris, baladins parfumés et baladins sanglants. — repris l' histoire de la révolution par M De Cony. Mauvais livre, sans style, où respire l'esprit de parti le plus outrecuidant et où l'on vomit l'injure contre le duc d'Orléans, afin d'en éclabousser son fils. Mais vaine tentative ! Cet homme sans passions n'appartient qu'à l'histoire des temps futurs, qui rendra justice à sa prodigieuse intelligence.