Page:Barbey d’Aurevilly - Rhythmes oubliés, 1897.djvu/55

La bibliothèque libre.
Aller à la navigation Aller à la recherche
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



LES TROIS TASSES DE THÉ


I


J’étais seul. — Elle était au bal, hier soir, dans sa robe couleur de la lune. Cœur fidèle, j’en suis sûr, dans son jupon changeant ! Et je pensais au jupon d’opale, en regardant l’or pâle du thé qui, léger et brûlant, tombait dans ma tasse, — brûlant et léger, comme un premier amour !


II


Et c’était de l’ambre et non de l’or, tant cet or liquide était pâle, et voilà pourquoi, visionnaire d’amour, j’y