Page:Barbey d’Aurevilly - Un prêtre marié, Lemerre, 1881, tome 1.djvu/90

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le touchaient de leur foudre. Elles le pâlissaient tout à coup d’une pâleur profonde et lui noircissaient instantanément le bleu de saphir de ses yeux.

Ils devenaient alors entièrement et affreusement noirs. Quand la couleur tranquille de la vie revenait à l’opale rosé de la joue, l’azur aussi revenait aux prunelles, mais il était toujours près de s’en retourner ! Cela était charmant et terrible, et rappelait ces changements de couleur qu’a aussi la mer, sous de certaines latitudes, dans les pays et sous les cieux où elle est le plus une sirène.

Tel était le jeune homme en habit de chasse étendu aux derniers rayons du soleil couchant sur le mur du Quesnay, et dont Calixte pressait la tête saignante dans le linge qu’elle avait pris des mains de son père.