Page:Barbey d’Aurevilly - Un prêtre marié, Lemerre, 1881, tome 1.djvu/91

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V


L e gonflement de la veine sur ce front menaçant avait-il averti Calixte ? Mais au geste de l’inconnu, quand il était sorti de son évanouissement, elle avait eu l’intuition de ce qui allait suivre entre son père et ce jeune homme, et elle s’était mise entre deux.

Les Herpin, qui connaissaient Néel de Néhou — qui l’avaient vu aux chasses et partout « où il y avait de ça à montrer », comme ils disaient, en relevant la manche de leur veste et en faisant saillir les muscles de leur poignet, s’attendaient à une rixe effroyable, quand il aurait repris connaissance : mais ils se trompaient, il n’en fut rien. La main de Calixte avait tout calmé en se posant sur cette tête blessée, à laquelle pourtant la blessure aurait dû faire