Page:Barbey d’Aurevilly - Une histoire sans nom, 1882.djvu/29

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

II

La baronne de Ferjol n’était point de ce pays, qu’elle n’aimait pas… Elle était née au loin. C’était une fille noble de race normande, qu’un mariage, qui avait été une folie d’inclination, avait jetée dans ce « trou de formicaléo », — comme elle disait dédaigneusement, en pensant aux horizons et aux luxuriants paysages de son opulent pays… Seulement, le formicaléo, c’était l’homme qu’elle aimait, et le trou dans lequel il l’avait précipitée, l’amour pendant des années l’avait élargi et rempli de son agrandissante lumière. Heureuse chûte ! Elle était tombée là parce qu’elle aimait ! La baronne de Ferjol, de son nom Jacqueline-Marie-Louise d’Olonde, s’était