Page:Barbier - Iambes et Poèmes, 1841.djvu/20

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D’écraser une armée et de broyer un trône
          Avec quelques tas de pavés.


V


Mais, ô honte ! Paris, si beau dans sa colère,
          Paris, si plein de majesté
Dans ce jour de tempête où le vent populaire
          Déracina la royauté ;
Paris, si magnifique avec ses funérailles,
          Ses débris d’hommes, ses tombeaux,
Ses chemins dépavés et ses pans de murailles
          Troués comme de vieux drapeaux ;
Paris, cette cité de lauriers toute ceinte,
          Dont le monde entier est jaloux,
Que les peuples émus appellent tous la sainte,
          Et qu’ils ne nomment qu’à genoux,
Paris n’est maintenant qu’une sentine impure,
          Un égout sordide et boueux,