Aller au contenu

Page:Barbier - Iambes et Poèmes, 1841.djvu/203

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Tourne au souffle du sort comme une paille vaine ;
La porte la plus grande et le plus vaste seuil
Par où passe le plus de monde, c’est l’orgueil ;
L’orgueil, l’orgueil impur, est la voie insensée
Qui, de nos jours, conduit presque toute pensée
À l’inepte folie ou l’aveugle fureur…
Ô Bedlam ! Monument de crainte et de douleur !
D’autres pénètreront plus avant dans ta masse ;
Quant à moi, je ne puis que détourner la face,
Et dire que ton temple, aux antres étouffants,
Est digne, pour ses dieux, d’avoir de tels enfants,
Et que le ciel brumeux de la sombre Angleterre
Peut servir largement de dôme au sanctuaire.