Page:Barbier - Iambes et Poèmes, 1841.djvu/216

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Les belles collines d’Irlande

 
Le jour où j’ai quitté le sol de mes aïeux,
La verdoyante Érin et ses belles collines,
Ah ! Pour moi ce jour-là fut un jour malheureux.
Là, les vents embaumés inondent les poitrines ;
Tout est si beau, si doux, les sentiers, les ruisseaux,
Les eaux que les rochers distillent aux prairies,
Et la rosée en perle attachée aux rameaux !
Ô terre de mon cœur, ô collines chéries !

Et pourtant, pauvres gens, pêle-mêle et nus pieds,
Sur le pont des vaisseaux près de mettre à la voile,
Hommes, femmes, enfants, nous allons par milliers