Page:Barbier - Iambes et Poèmes, 1841.djvu/224

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Reste à l’étable, et sans labeur nouveau,
Paisiblement sur une couche oisive
Va déposer son pénible fardeau ;
Et moi, malgré le poids de mes mamelles,
Mes flancs durcis, mes douleurs maternelles,
Je ne dois pas m’arrêter un instant :
Il faut toujours travailler comme avant,
Vivre au milieu des machines cruelles,
Monter, descendre, et risquer en passant
De voir broyer par leurs dures ferrailles,
L’œuvre de Dieu dans mes jeunes entrailles.


Le maître.


Malheur au mauvais ouvrier
Qui pleure au lieu de travailler ;
Malheur au fainéant, au lâche,
À celui qui manque à sa tâche
Et qui me prive de mon gain ;
Malheur ! Il restera sans pain.