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Page:Barbier - Iambes et Poèmes, 1841.djvu/34

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Tout ce qui veut paraître et jouer quelque rôle
        Dans le grand drame de l’état ;
Tout, des hauts carrefours abonde sur la place,
        Et haletant, pressant le pas,
Sur le pavé fangeux se précipite en masse,
        Et vers le peuple tend les bras.


II


Certes le peuple est grand, maintenant que sa tête
        A secoué ses mille freins,
Que, l’ouvrage fini, comme un robuste athlète
        Il peut s’appuyer sur ses reins ;
Il est beau ce colosse à la mâle carrure,
        Ce vigoureux porte-haillons,
Ce sublime manœuvre à la veste de bure
        Teinte du sang des bataillons ;
Ce maçon qui d’un coup vous démolit des trônes
        Et qui, par un ciel étouffant,