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- Comme des astres radieux,
- Et je sens, ô ma bien-aimée,
- Passer ton haleine embaumée
- Sur mes lèvres et sur mes yeux.
GIULIETTA.
- Oui, plus de craintes, plus d’alarmes !
- Aujourd’hui les larmes
- Mais demain les cieux.
- Oui, plus de craintes, plus d’alarmes !
ENSEMBLE
- Aujourd’hui les larmes
- Mais demain les cieux !
GIULIETTA.
- Jusque-là cependant affermis mon courage,
- En me laissant quelque chose de toi !
HOFFMANN.
- Que veux-tu, parles ?
GIULIETTA.
- Écoute, et ne ris pas de moi !
Elle enlace Hoffmann dans ses bras et prend un miroir qui est sur la table.
- Ce que je veux, c’est ta fidèle image,
- Qui reproduit tes traits, ton regard, ton visage,
- Ce reflet que tu vois sur le mien se pencher.
HOFFMANN.
- Quoi ! Mon reflet ? quelle folie !
GIULIETTA.
- Non, car il peut se détacher
- De la glace polie
- Non, car il peut se détacher
- Pour venir tout entier dans mon cœur se cacher.
HOFFMANN.
- Dans ton cœur ?