Page:Barbier - Satires et Chants, 1869.djvu/127

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voilà possesseur déjà de la Romagne,
et l’on sait à quel prix cette usurpation...

Vitellozo.
Dites au prix du vol et de l’assassinat !

Le Cardinal.
Silence, s’il vous plaît, seigneur de Castello !

Pagolo Orsini.
César menace encore et Bologne et Pérouse,
Florence, Sienne, Rome aussi, peut-être, un jour.

Bentivogli.
Quoi ! Rome... les états d’Alexandre, son père !

Vitellozo.
Il en est bien capable !

Le Cardinal.
Assez, nobles seigneurs.

Pagolo Orsini.
Comment donc résister à ce damné bâtard,
si ce n’est en formant un accord contre lui,
et tous en l’attaquant, le cernant, le traquant,
et sans cesse et partout comme une bête fauve.

Tous.
C’est cela.

Pagolo Orsini.
Séparés, chacun de nous se perd,
mais unis, chers seigneurs, nous sommes invincibles,