Page:Barbier - Satires et Chants, 1869.djvu/135

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deux de ces envois... partez,
et si vous rencontrez sur vos pas Francesco,
en passant dites-lui qu’il apporte sa plume,
car je vais lui donner de l’occupation.

ils sortent.

allons ! Ce n’est pas mal préparer mes lacets
que de les recouvrir d’une couche de miel.
C’est bien de faire un don d’argent au cardinal,
d’endormir les deux chefs de Pérouse et de Sienne,
en renonçant à tout projet sur leurs états
et d’engager mon père à flatter les Oursins,
en jurant, s’il le faut, d’abdiquer la tiare
au profit de l’un d’eux. -il est surtout fort sage
de lui faire savoir que j’ai besoin d’argent...
quant à sa majesté le monarque français,
je lui demande envoi de cinq cents bonnes lances.
De l’argent et du fer, voilà les vrais remèdes ;
avec ces deux secours bien fou qui désespère !
Les brutes et les sots, don Hugues, don Miguel,
se laisser écraser par un Vitellozo !
Seigneur de Castello, vous me vaudrez cela !

Le Page, reparaissant.
Monseigneur !

César.
Que veux-tu ?

Le Page.
L’envoyé de Florence
désire vous parler.

César.
L’envoyé