Page:Barbier - Satires et Chants, 1869.djvu/134

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Vous me le paîrez cher, si je prends le dessus.
Patience, messieurs, tant que le roi de France
me reste, point ne dis : la partie est perdue.
il sonne, un page se présente.
Agapit, Spannochi, sont-ils là ?

Le Page.
Je le pense.

César.
Eh bien, avertis-les de venir me parler.

le page sort.

oui, vraiment, la partie est encore jouable.
Agapit et Spannochi.
Que nous veut monseigneur ?

César.
Tenez, mons Agapit,
il faut que sûrement et vite cette lettre
parvienne au roi de France, à Milan. -Spannochi,
cette autre lettre est pour notre saint-père, à
Rome,
cette autre est destinée à Jean Bentivogli,
cette autre au cardinal Orsini, puis cette autre
au jeune chevalier Orsini, son neveu.

Agapit.
C’est bien au cardinal ainsi qu’au chevalier
que monseigneur entend...

César.
Oui, pour eux ces deux lettres,
avec cette autre encor pour Petrucci De Sienne.
Ayez d’adroits porteurs, rapides, payez bien ;
vous répondez tous